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Plus de dépenses, plus de mouvements : Strasbourg poursuit sa mue pour s'installer parmi les grands
Plus de dépenses, plus de mouvements : Strasbourg poursuit sa mue pour s'installer parmi les grands

L'Équipe

time10-08-2025

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Plus de dépenses, plus de mouvements : Strasbourg poursuit sa mue pour s'installer parmi les grands

Modernisation du stade de la Meinau, renforcement de ses forces vives en interne et renouvellement massif de l'effectif... Strasbourg poursuit sa spectaculaire évolution pour devenir durablement un club européen. Les supporters du Racing Club de Strasbourg Alsace ne se tournent pas les coudes, cet été. Ils attendent sagement de pouvoir les poser sur le comptoir « 90+ 4 » puis de les lever à la santé de la nouvelle tribune sud du stade de la Meinau. Ce sera chose faite, ou fête, le 12 septembre, jour de son inauguration. Baptisé ainsi en hommage au coup franc de Dimitri Liénard marqué au buzzer devant Lyon et synonyme de maintien en Ligue 1, le 12 mai 2018 (3-2), « le 90+ 4 » est devenu le plus long comptoir de France (cinquante mètres), depuis son ouverture sous la tribune ouest, le 23 février. Doté de trente écrans de télévision et implanté dans la nouvelle fan zone pouvant accueillir jusqu'à 5 000 personnes, ce comptoir symbolise les ambitions « XXL » du Racing. Elles ont mûri dans la tête de Marc Keller, son président. L'homme qui a repris le RCSA pour un euro symbolique avec dix autres actionnaires, en juin 2012, un an après sa liquidation judiciaire et son bannissement dans le monde amateur, explique : « Après avoir fait remonter le club de National 2 jusqu'aux portes de l'Europe, nous avions atteint notre plafond de verre. L'histoire était très belle, mais par rapport au changement que l'on sentait arriver dans le football français, il était important de ne pas rester dans le statu quo. Il fallait donc travailler sur deux leviers : l'actionnariat, arrivé à son maximum en 2022, et les infrastructures. » Catherine Trautmann, alors maire (PS) de Strasbourg, ayant refusé d'accueillir la Coupe du monde 1998, la Meinau n'avait plus été rénovée depuis l'Euro 1984. Keller a lancé son projet, en 2016. En plus de boucler un budget de 185 M€, financé par les quatre collectivités territoriales et le club, à hauteur de 25 M€, il a pris son bâton de pèlerin. Avec Alain Plet, directeur général adjoint, il est allé visiter ce qui se fait de mieux, en Europe. La toiture s'inspire de celle d'Anfield, le « 90+ 4 », de la buvette du Tottenham Hotspur Stadium, l'espace supporters, des fan zones allemandes... Huit mouvements avec Chelsea cet été Les travaux seront terminés en 2026, la capacité, portée à 32 000 et l'âme de la Meinau préservée. Keller résume : « Nous construisons le stade de demain avec l'ambiance d'aujourd'hui, qui est un enjeu majeur de notre projet. » Et pas seulement. En attendant de dénicher un terrain d'une vingtaine d'hectares en périphérie de la ville pour y implanter un centre d'entraînement et de formation ultra-modernes dans les cinq ans, la Racing Mutest Académie de Molsheim vient de se doter de deux terrains hybrides pour la réserve (N3) et l'équipe féminine, promue et maintenue en Arkema Première Ligue. Les effectifs ont été renforcés dans les bureaux afin d'aider le club à passer ce cap de changement de dimension. L'accent a également été mis sur l'équipe première, locomotive à laquelle tous les wagons du club s'accrochent. Le recrutement reflétant la face émergée de ces investissements tous azimuts, il se révèle, là aussi, spectaculaire. Au moment où le football français plonge dans la récession à cause de l'assèchement des droits télés, le Racing a déjà injecté 82 M€ dans ce marché des transferts. Guère moins que son budget prévisionnel (90 M€). Un record, dicté par un constat : pour que les supporters continuent de venir vivre massivement leur expérience stade - la Meinau reste sur 60 matches à guichets fermés (hors Covid et avec 26 % de femmes) -, l'équipe doit offrir un spectacle attrayant, avec des joueurs de qualité. Le Vikingur Reykjavik probable adversaire de Strasbourg en Ligue Conférence Or, depuis son rachat par le consortium américain BlueCo, déjà propriétaire de Chelsea, le 22 juin 2023, le RC Strasbourg a les moyens de son ambition. La passerelle entre Londres et Strasbourg fonctionne également à plein (8 mouvements de joueurs, depuis le début de l'été). BlueCo n'étant pas un gentil donateur, la contrepartie implique des cycles de joueurs plus courts et un trading assumé, afin d'obtenir un retour sur investissement. C'est le cas. Avec Habib Diarra, cédé à Sunderland (ANG) pour 31,5 M€ (plus 5,5 M€ de bonus), le Racing vient de réussir une vente record (la précédente datait d'août 2023, avec le départ de Habib Diallo à Al-Shabab en Arabie saoudite, pour 18 M€.). Une occasion de plus offerte aux Strasbourgeois de lever le coude. Dans le but, l'héritier Penders Mike Penders n'a même pas eu le temps de croiser Djordje Petrovic, à Chelsea. Alors que le Belge venait de revêtir le maillot des Blues pour la première fois, le temps de s'asseoir sur le banc des remplaçants lors de la finale de la Coupe du monde des clubs face au Paris-SG (3-0, le 13 juillet), le Serbe a été vendu à Bournemouth pour près de 29 M€, trois jours plus tard. C'est dommage car, à 20 ans, depuis le 31 juillet, Penders aurait bien eu besoin de prendre conseil auprès de son aîné de cinq ans pour savoir comme s'installer au poste de gardien numéro 1 de Strasbourg. Dans la lignée des grands gardiens belges Son compatriote Matz Sels y est parvenu à partir de 2018, avant d'être vendu à Nottingham Forest (ANG), au dernier jour du mercato d'hiver 2024. Depuis, ce poste, qui réclame pourtant de la stabilité, s'est inscrit dans une valse à trois temps. Le Marocain Alaa Bellaarouch, le Suédois Karl-Johan Johnsson et le Serbe Petrovic donc, ont tour à tour relevé le gant dans la cage alsacienne, en l'espace de quinze mois. Ce dernier avec brio, puisqu'il a été élu meilleur joueur strasbourgeois de la saison 2024-2025. Au nom de la multipropriété gouvernant désormais le Racing depuis son rachat par BlueCo, il y a deux ans, le prêt de Petrovic s'est arrêté là. Il revient donc désormais à l'ancien gardien de KRC Genk d'assurer la succession. En sera-t-il capable ? Pour Thorsten Fink, son entraîneur allemand qui l'a installé dans la cage du club du Limbourg à partir de janvier, cela ne fait aucun doute : « Mike est un talent exceptionnel. » Et précoce. Devenu professionnel à 15 ans, Penders a débuté en Jupiler Pro League, l'équivalent de la Ligue belge, à 18 ans et 363 jours. Sur ce point, il s'inscrit dans la lignée des grands gardiens belges au talent très tôt affirmé, comme Jean-Marie Pfaff (18 ans et 4 mois, en 1972), Michel Prud'homme (18 ans, 6 mois et 28 jours, en 1977) et, plus récemment, Thibaut Courtois, son prédécesseur dans la cage du KRC Genk (16 ans, 11 mois et 6 jours, en 2009). Chelsea ne doute également pas des qualités de ce gardien gaucher, athlétique (2 mètres) et très précis dans sa relance. Le champion du monde des clubs a investi 20 M€ sur l'international belge U19 (7 sélections) et lui a offert un contrat de huit ans, le 27 août 2024. Après l'avoir laissé s'aguerrir à Genk la saison passée, Penders se voit donc face à un nouveau défi devant lui : parvenir à faire oublier Petrovic, tout en regrettant déjà également son départ en fin de saison. B. Li.

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